Portrait d’agent #3 : Oumar, agent commercial Transilien

Focus sur un visage familier pour beaucoup d’utilisateurs de la branche partie nord de la ligne.

Il a travaillé comme assistant d’éducation à Croix-de-Berny, puis veilleur dans un centre pour personnes atteintes de pathologies psychologiques  jusqu’en 2015, avant de rejoindre la ligne B. Habitant à Massy à cette époque, et vivant désormais à Saint-Denis, sa vie professionnelle et personnelle se confond avec la ligne B : rencontre avec Oumar, agent commercial Transilien.

Un enfant de la B

Il y a 5 ans, le quotidien professionnel d’Oumar a radicalement changé. Il entend parler d’un poste disponible sur le RER B à La Plaine / Stade-de-France. « Je n’avais pas imaginé travailler à la SNCF » se rappelle-t-il. Et pourtant : après divers entretiens, il devient agent commercial en CDD, en remplacement d’un congé maternité. L’intégration se fait rapidement : « les agents étaient tous expérimentés, ils avaient déjà occupé de nombreux postes, je me suis senti de suite dans le bain, et j’ai énormément appris ». Son premier poste ne manque pas de diversité : vente, accueil et gestion de site. Si les deux premières tâches sont bien connues, la gestion de site recouvre divers aspects : vérification du bon fonctionnement des équipements, propreté, signalétique.

De sa première affectation à La Plaine / Stade-de-France, Oumar retient le challenge quotidien dû au potentiel de cette gare, qui accueille des riverains, des travailleurs de ce quartier en pleine évolution, et bien sûr celles et ceux qui fréquentent le stade tout proche. « Il fallait beaucoup de pédagogie » se rappelle-t-il.

Une évolution constante

Très investi, Oumar se voit vite proposé un second CDD, et donc une seconde affectation, quelques mois plus tard, à Aulnay-sous-Bois : il y poursuit sa tâche d’agent commercial. « Je connaissais déjà les gestes métiers, j’étais opérationnel de suite ». La physionomie de la gare est toutefois différente : « Le tramway T4, les nombreuses lignes de bus, c’est une gare intermodale, une nouvelle expérience, y compris avec des personnes qui vont à l’aéroport ». Sa maîtrise de l’anglais ? « Just a little bit » dit celui qui semble avoir pourtant un bon accent.

A l’issue de ce second contrat, Oumar obtient un CDI en juin 2016. On lui fait confiance, on connaît sa qualité professionnelle : les entretiens se passent bien. Différents tests d’évaluation sont réalisés, notamment de mise en situation de groupe. Après 4 mois de formation à l’Université Transilien (à Saint-Denis), couronnés par des examens réussis, il devient alors agent de réserve de la ligne B, de la Plaine /Stade-de-France à Aéroport CDG et Mitry-Claye, et même une partie de la ligne K. Le quotidien est « mouvementé, changeant » : Oumar met à profit son expérience sur l’ensemble du nord de la ligne, son affectation variant en fonction des besoins, tout en étoffant son champ de compétences avec  le travail en agence (à Vert-Galant et Aulnay-sous-Bois). Les horaires sont variables : de l’extrême matinée à l’extrême soirée, en fonction des besoins en terme de ressources humaines, des obligations de sécurité ou des événements. En interne, cela permet à Oumar de connaître « quasiment la totalité des agents de la ligne ».

Un quotidien stable

En octobre 2018, change de nouveau de poste et devient agent commercial Transilien sur un secteur dédié, de la Plaine/Stade-de-France à Drancy. Guichet, accueil, gestion de site : Oumar met pleinement  à profit les acquis de ses postes précédents, avec quelques tâches complémentaires : il devient également Référent Gestion Service Navigo (GSN). Parmi les atouts de ce poste : la stabilité. « C’est tombé au bon moment, car je connais mon planning une année en avance » : ce papa peut s’organiser plus efficacement que lors de son poste précédent, et ainsi s’occuper de ses trois enfants : Amada, Amadou et Aminata. En effet, Oumar sait s’il travaillera de 5h30 à 13h30, ou de 17h30 à 1h30. Chaque jour, après le brief quotidien, l’équipe se répartit selon les gares : tournée de vérifications des équipements, à commencer par ceux considérés comme prioritaires (des ascenseurs aux contrôles automatiques de billets), renseignements auprès des clients, vente.  Prochainement, Oumar sera habilité pour réaliser les opérations de lutte anti-fraude, une corde supplémentaire à son arc : « Je suis épanoui » confirme-t-il. Evidemment, les événements sanitaires récents ont modifié son quotidien : en poste le week-end, Oumar est resté sur le terrain, variant entre la relation avec les quelques clients ayant besoin de se déplacer (sans pour autant rentrer en contact direct avec eux, sécurité sanitaire oblige) aux tournées dans certaines gares, parmi lesquelles Aéroport Charles-de-Gaulle 2 ou encore Aulnay-sous-Bois, pour vérifier le bon fonctionnement de la totalité des appareils dans les gares.

Et demain ?

Expert du nord de la ligne, Oumar estime aujourd’hui que celle-ci doit continuer à « relever de nombreux défis » : la présence de l’aéroport, les nombreux salons, les touristes et les conférenciers qui la fréquentent, en parallèle bien sûr des milliers d’usagers du quotidien, en font un patchwork unique et incontournable. Selon lui, les nombreux travaux en cours, certes parfois pénalisants, seront à terme un gain énorme pour la ligne.

 « On bosse dur » : Oumar ne prend pas de détours, et s’il reconnaît que la ligne dispose de moyens d’amélioration, il comprend également qu’un client puisse être focalisé sur le problème qu’il rencontrera, et non sur les trajets qui se passent bien. Dans ce cadre, Oumar, qui se dit « fier » de la ligne B, participe aux nombreuses rencontres avec les clients organisées : sa haute silhouette, familière à beaucoup, devrait vous l’être prochainement.

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