[TRAVAUX 🚧] Samedi 20 et dimanche 21 avril, toute la journée jusqu’à la fin de service des trains, des travaux de maintenance imposent l’interruption des circulations, dans les deux sens, entre les gares d’Aulnay-sous-Bois et Aéroport Charles de Gaulle 2-TGV. La circulation des trains reprend de façon nominale, dès lundi 22 avril. ℹ️ Un dispositif de bus de remplacement est mis en place et dessert toutes les gares du parcours. ➡️ Pour se rendre à l’Aéroport Charles de Gaulle 1 ou 2, veuillez emprunter un train jusqu’à la gare de Mitry-Claye puis prendre un bus de remplacement. Organisez vos trajets, prévoyez un allongement de temps de parcours et différez vos déplacements dans la mesure du possible. Rendez-vous sur le blog pour retrouver les informations sur cette interruption.

Portrait d’agent #6 : Guillaume, 29 ans, Aide-Centre en appui des agents de circulation

Fils de cheminot, il avait entamé des études d’histoire, et puis le monde du ferroviaire l’a rattrapé : Guillaume, 29 ans, est aujourd’hui Aide-Centre en appui des Agents de circulation.

Originaire des Hauts-de-France, Guillaume exerçait au sein de la SNCF divers contrats saisonniers pendant ses vacances étudiantes, depuis 2010, principalement à la sonorisation de plusieurs gares dont les noms confirment bien ses origines : Valenciennes, Maubeuge, Aulnoy-Aymeries. « Dès cette époque, j’étais en contact avec le métier d’aiguilleur, et je me suis rendu compte que celui-ci me parlait ».

Un choix évident

Gardant cette attirance pour lui, le futur agent termine sa licence d’histoire, avant de prendre une année de réflexion : poursuivre ses études, où tenter de devenir cheminot à son tour ? Pour en avoir le cœur net, il accepte un CDD d’une année pour officier à la sonorisation, qu’il maîtrisait parfaitement, à Valenciennes. Nous sommes alors en 2015 et il ne faut pas longtemps à Guillaume pour réaliser qu’ici se trouve sa passion. Au même moment, son supérieur l’encourage à postuler. C’est chose faite et, il devient Attaché Technicien Supérieur – en d’autres termes Agent Circulation. En amont, il a passé « une batterie de tests et d’entretiens, et surtout une formation de 9 mois à Nanterre ». Là, il apprend les notions relatives à la sécurité et au métier d’aiguilleur, et obtient l’examen requis. Direction ensuite l’Île-de-France – un choix volontaire pour le jeune nordiste – et un premier passage par le poste d’aiguilleur, histoire de perfectionner sur le terrain les acquis de la formation. Guillaume se retrouve alors au poste 8 de la Plaine-Saint-Denis (détruit depuis lors), lequel gérait à l’époque la bifurcation permettant au RER B de se détacher du faisceau nord et de se diriger vers le nord-est. « L’idée était de passer par plusieurs petits postes pour voir comment les choses se font, pour être en contact avec la réalité ». Il est servi : le tracé des itinéraires s’effectue encore par des leviers électromécaniques, et Guillaume apprend à les manipuler, tout comme il participe au « graissage » des appareils de voies pour comprendre leur entretien, de préférence la nuit.

Agent de Circulation et l’aventure du PCD

En 2017 ouvre le PCD (Poste de Commandement à Distance) de Saint-Denis : Guillaume fait partie de cette nouvelle aventure d’où sont gérées les circulations sur la partie nord du RER B. Il devient agent circulation, après une nouvelle formation de six mois finalisant sa formation initiale. Son quotidien change, et il prend la pleine mesure de son poste : « d’abord la sécurité, ensuite la régularité, tout en étant le plus réactif possible et fluidifier les circulations autour d’un train bloqué, en respectant les directives de la régulation ». Par exemple, lors d’un accident de personne, Guillaume met immédiatement en œuvre les mesures de sécurité, pour la victime et les voyageurs dans un premier temps, puis pour les circulations, afin de permettre la reprise progressive de ces dernières, en appliquant les vitesses limitées lors de la reprise, la retenue des trains qui se dirigent vers un danger, voire dans certains cas la coupure électrique d’urgence. En termes de régularité, Guillaume s’applique à faire en sorte que le trafic soit le plus fluide possible, surtout dans une zone dense comme la ligne B. Sur ce point précis, « il faut être réactif, et surtout avoir l’esprit d’équipe nécessaire ». Au sein du PCD, les équipes de sonorisation et le chef de ligne se trouvent  en effet à quelques mètres, permettant la possibilité d’une communication efficace. Au quotidien est ainsi privilégiée l’application dite du « H00 », à savoir que les trains partent toujours à l’heure, et que donc est privilégié le départ à l’heure du train sur toute autre considération. Autre mission de Guillaume / les travaux de nuit. Il gère ainsi les demandes en la matière, et fait prendre les bonnes mesures de fermeture de voies pour que les agents sur le terrain travaillent en toute sécurité, et qu’aucun train ne s’engage sur la zone de réalisation des travaux.

Aide-Centre : se servir de ses acquis

Fort de cette expérience, qui a duré plusieurs années, Guillaume met à profit ses acquis pour devenir Aide-Centre. L’idée principale de ce poste nouveau et de permettre à l’Agent de Circulation de se décharger de nombreuses tâches pour qu’il reste concentré sur les circulations. Ainsi Guillaume, qui connaît par cœur les complexités du métier, devient un soutien quotidien et permanent. Par exemple,  l’Aide-Centre décide, en cas de situation perturbée, si un train doit être limité à telle gare ; il négociera avec le GTI (Gestionnaire Transports et Informations Voyageurs) pour trouver des solutions « clé en main » qu’il donnera à celui qu’il épaule. Il lui fournira un appui dans d’innombrables autres situations, comme lorsqu’un signal ne fonctionne pas, ou bien évidemment dans le cadre de la mise en place de mesures de sécurité. Dans ce dernier cas, c’est l’Aide-Centre qui gérera les circulations pendant que l’agent de circulation mettra en œuvre le processus dédié. « L’idée est de rendre les choses plus fluides » souligne Guillaume, qui reconnaît que son poste nécessite une connaissance globale de la totalité des sujets précités. La nuit, enfin, il coordonne l’ensemble des travaux sur le secteur nord de la ligne B.

Et demain ?

L’agent, fort de son expérience et passionné par son métier, se voit bien évidemment rester au sein de la SNCF. Son poste d’Aide-Centre pourrait peut-être, grâce aux acquis qui sont les siens, lui ouvrir la voie vers un métier de formateur ou passer des concours internes. « Si l’on veut s’investir, si l’on aime son métier, on peut rapidement gravir les échelons » souligne Guillaume, dont le parcours témoigne en effet d’une belle évolution. Concernant enfin la ligne B, il considère que la plus grande fluidité des échanges en interne, les nombreux travaux en cours et les bonnes relations avec la RATP permettent à la situation de s’améliorer. Son profil, et son enthousiasme, laissent en effet à penser qu’avec une telle motivation, il ne pourrait en être autrement.  

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