Portrait d’agent #4 : Lucrèce, agent Transilien

Elle est arrivée à la SNCF en 1999, et a fait toute sa carrière sur la ligne B. « Je connais tout le monde, je m’y sens bien, j’y suis vraiment à l’aise » : voici le portrait de Lucrèce.

C’est pendant son bac professionnel que Lucrèce fait un stage d’un mois en gare du Bourget : il se passe si bien qu’on lui demande son curriculum vitae, et quelques temps plus tard, elle intègre la SNCF en qualité d’agent de vente en gare de Vert-Galant. « A l’époque, les agents en gare étaient uniquement dédié à la vente ou à l’accueil, à la différence d’aujourd’hui où ils sont polyvalents », poursuit Lucrèce. Une longue histoire va se nouer entre l’agent et la gare, où elle restera 15 ans. « J’y connaissais tout le monde et j’avais noué de nombreuses relations de proximité, ça reste un formidable souvenir ». Témoin des mutations d’un métier, Lucrèce apprend ceux relatifs à l’accueil : renseignements, vérification des appareils de gare, affiches mises à jour, accompagnement des touristes qui souhaitent se rendre à l’aéroport mais ont emprunté la mauvaise branche. Le rythme change de travail également : Lucrèce oscille entre matin, après-midi et soir.

« Il n’y a pas de routine, le quotidien est toujours différent ».

En 2014, un nouveau poste – de jour – est proposé à Lucrèce, qui souhaite pouvoir disposer d’un rythme différent pour sa vie familiale : référente GMS (Gestion et Maintenance de Site) en gare de Villeparisis. Son quotidien ? Vérifier la bonne tenue des affiches (normes, dates, mises à jour), des équipements, aide à la tenue des guichets, (notamment lors de la « soudure » entre l’équipe du matin et celle du soir), propreté : « Pour que la gare puisse bien accueillir les clients ». Villeparisis, c’est aussi  un grand changement de d’atmosphère pour Lucrèce : « Vert-Galant était une grande gare, avec beaucoup de monde, tandis qu’à Villeparisis, on a un petit côté provincial, et pourtant ce n’est qu’à une station ». Ce qu’elle retient de cette période « du positif, même si j’avais beaucoup d’appréhension au départ, après une longue période dans une même gare, ça s’est très bien passé ».

Après trois années, nouveau changement pour Lucrèce, qui se retrouve en poste de jour sur le secteur dit 13, qui comprend les gares comprises entre Blanc-Mesnil et Villepinte, et d’abord la plus importante, Aulnay-sous-Bois : du lundi au vendredi, Lucrèce prend également en charge la « Gestion Service Navigo » : « Un client qui a perdu sa carte, je peux lui refaire en direct » explique l’agent. A Aulnay-sous-Bois, l’agent est dans son élément : ça bouge en permanence, ça lui plaît. Témoin d’un changement d’époque, Lucrèce vu pendant deux décennies l’entreprise s’adapter, et elle aussi, aux différents défis des temps : le passage à l’euro, les débuts du pass Navigo, la dématérialisation, la digitalisation.

Demain

Et demain ? Cette maman d’un garçon de 12 ans se ne voit pas quitter la ligne B et se dit bien évidemment ouverte à évoluer vers d’autres métiers.  Son expertise : une connaissance parfaite de la zone,  qui lui permet de renseigner chaque client.  Témoin de l’explosion du nombre de voyageurs sur la ligne, Lucrèce constate « que le développement des banlieues a entraîné une croissance très forte, même si la future ligne 16 et le CDG Express devraient permettre, à terme, de soulager la B ». Une ligne sur laquelle vous devriez bien évidemment retrouver Lucrèce, si votre trajet vous mène entre le Blanc-Mesnil et Villepinte !

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